26/12/12

Brigitte Bardot

Brigitte Anne-Marie Bardot naît à Paris, dans le quinzième arrondissement, le 28 septembre 1934.
Issues d'une famille bourgeoise, Brigitte et sa soeur Marie-Jeanne suivent une éducation classique. Leur père, ingénieur, oriente Brigitte vers des activités artistiques : danse, musique, chant.


En 1947, Brigitte Bardot suit les cours de Boris kniaseff au Conservatoire de Danse.


Sa beauté fait rapidement d'elle une jeune fille remarquée. Elle pose ainsi pour la première fois à quinze ans dans le célèbre magazine Elle. Puis à dix-huit ans, elle fait ses débuts au cinéma dans "Le trou normand" de Jean Boyer, aux côtés du grand Bourvil. 

La même année, elle fait la connaissance du réalisateur Roger Vadim, qu'elle épousera quelques mois plus tard, le 20 décembre 1952, alors qu'elle est encore mineure (la majorité à l'époque est à 21 ans). Tout va très vite pour cette superbe femme qui fait tourner les têtes jusqu'aux Etats-Unis, où elle tourne "Act of Love" avec Kirk Douglas en 1953. Plusieurs réalisateurs s'arrachent cette actrice hors du commun, pour sa beauté certes, mais surtout pour sa jeunesse provocatrice et impudique.

Brigitte Bardot et Roger Vadim le jour de leur mariage, le 20 décembre 1952.

Mais le déclic survient en 1956, lorsque sort dans les salles françaises "Et dieu créa la femme", réalisé par son mari Roger Vadim. Ce film est un des plus grands scandales de l'histoire du cinéma. Il conte l'histoire de Juliette qui, de façon jugée indécente, est convoitée par trois hommes très différents. Brigitte y apparaît nue face à Jean-Louis Trintignant dans une scène devenue mythique. Le film déclenche une véritable fureur autour de l'actrice et fait naître une "bardôlatrie" sans égal qui précipite le couple Vadim dans le chaos. Le divorce est prononcé en décembre 1957.

L'aventure Vadim aura duré 5 ans. Devenue une véritable star, la jeune femme, dans le fond émotive et timide, reste très sensible aux critiques et à sa médiatisation outrancière. Les jeunes femmes font d'elle leur idole, s'habillent et se coiffent comme elle. Les hommes succombent à son charme. Les médias et les cinéastes se l'arrachent. Rien n'arrêtera plus le mythe B.B.

Pendant des années, Brigitte enchaîne les films et les conquêtes. Parmi elles, Sacha Distel ou Jacques Charrier, jeune comédien qui deviendra en 1959, son deuxième mari, et avec lequel elle aura un enfant, Nicolas-Jacques Charrier le 11 janvier 1960.

Pour l'instant, la comédienne ne pense pas encore à la chanson. Elle se consacre pleinement au cinéma, et sa passion lui coûte son mariage. Elle divorce pour la deuxième fois en 1962 et confie la garde de son fils à Jacques Charrier, remarié. Période trouble intense pour la jeune femme qui, à bout de nerfs, tente de se suicider.

Son incursion dans la chanson viendra curieusement d'Argentine. C'est en effet en 1961 que débarque en France Jorge Vieira, chanteur argentin, interprète du célèbre titre "Brigitte Bardot" . L'année suivante, c'est au tour de Brigitte d'enregistrer son premier disque "C'est rigolo" . Ce qui ne l'empêche pas de tourner au cinéma avec les plus grands (Louis Malle, Godard, Molinaro, ...), et de vivre un troisième mariage éclair avec un industriel allemand Gunter Sachs.

Mais sa carrière musicale débute vraiment avec la rencontre de Serge Gainsbourg, qui lui avait déjà proposé une chanson en 1962. Devenu son amant en 1967, il va lui écrire ses plus grands succès :"Harley Davidson , Bonnie and Clyde , Contact , Comic Strip , Bubble Gum , Je t'aime moi non plus , Nue au soleil" , ... En tout, Brigitte Bardot interprètera quelques 80 morceaux qui, s'ils sont de valeurs inégales, lui permettent d'assurer définitivement son statut de chanteuse.

Présente sur tous les fronts de la vie publique, B.B. voit même son corps servir dès 1968 à la confection du buste de Marianne dans toutes les mairies françaises. Une consécration officielle qui atteint son apogée en 1985 lorsqu'elle reçoit le titre de Chevalier de la Légion d'Honneur. 

Dès 1973, sa carrière prend un tournant. Lasse de cette vie publique, elle prend la décision d'arrêter le cinéma et la chanson, après un dernier film avec Francis Huster"L'histoire très bonne et très joyeuse de Colinot trousse-chemise". 

Désormais, elle se consacrera entièrement à la défense des animaux, cause pour laquelle elle avait déjà utilisé sa notoriété en 1962. Dès lors, l'actrice et chanteuse laisse place à la militante. En 1977, son action contre le massacre des bébés phoques fait grand bruit et conduit le gouvernement à prendre des décisions importantes. Avec la Fondation Brigitte Bardot, B.B. s'investit à fond dans cette cause et fédère un grand nombre d'écologistes et d'amoureux de la nature. Elle va même jusqu'à vendre aux enchères sa célèbre propriété La Madrague ainsi que de nombreux objets personnels, pour remplir les caisses de la Fondation. Victoire en 1986 lorsque celle-ci est déclarée par le gouvernement Association d'utilité publique.

Depuis des années, Bardot se fait rare. Remariée en 1992 avec Bernard D'Ormale, elle vit retirée du monde. Si elle défraie encore la chronique, c'est pour son franc-parler et son attachement à certaines idées d'extrême droite, ce qui lui vaut l'inimitié de nombreux médias et journalistes.

B.B. a été condamnée le 10 juin 2004 à une amende de 5 000 euros par le tribunal correctionnel de Paris, pour des propos incitant à la haine raciale, publiés dans son dernier livre "Un cri dans le silence" , paru aux Editions du Rocher en 2003. Poursuivie par le Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples et la Ligue des droits de l'Homme, la comédienne française a également été condamnée à verser un euro de dommages et intérêts à chacune des parties civiles, ainsi qu'à la publication d'un communiqué faisant état de cette condamnation dans deux journaux.

Mais c'est bien vite oublier qu'elle fut et reste encore le symbole de la féminité, et un mythe indestructible. Avec plus de 50 films et 80 chansons à son actif en seulement vingt ans de carrière, Brigitte Bardot reste une des artistes françaises les plus magistrales.

Au-delà de ses activités extra-artistiques, elle a profondément bouleversé les mentalités et les comportements des années 50 et 60. Si elle a fédéré tant de grands artistes autour d'elle, elle a surtout réussi à s'imposer comme symbole de la nation en devenant la première artiste représentant la Marianne française. Privilège rare, auquel n'auront droit que trois autres femmes : Catherine Deneuve, Sophie Marceau et Laetitia Casta. 

FILMOGRAPHIE SELECTIVE
1952 - Le trou normand (Jean Boyer)
1952 - Manina, la fille sans voile (Willy Rozier)
1952 - Les dents longues (Daniel Gelin)
1953 - Le portrait de son père (André Berthomieu)
1953 - Un acte d'amour (Anatole Litvak)
1953 - Si Versailles m'était conté (Sacha Guitry)
1954 - Haine, amour et trahison (Mario Bonnard)
1954 - Hélène de Troie (Robert Wise)
1954 - Le fils de Caroline Chérie (Jean Devaivre)
1955 - Futures Vedettes (Marc Allégret)
1955 - Rendez vous à Rio (Ralph Thomas)
1955 - Les grandes manoeuvres (René Clair)
1955 - La lumière d'en face (Georges Lacombe)
1955 - Cette sacrée gamine (Michel Boisrond)
1956 - Les Week end de Néron (Stefano Vanzina)
1956 - En effeuillant la marguerite (Marc Allégret)
1956 - Et Dieu créa la femme (Roger Vadim)
1956 - La mariée est trop belle (Pierre Gaspard-Huit)
1957 - Une parisienne (Michel Boisrond)
1957 - Les bijoutiers du clair de lune (Roger Vadim)
1957 - En cas de malheur (Claude Autant-Lara)
1958 - La femme et le pantin (Julien Duvivier)
1959 - Babette s'en va t en guerre (Christian-Jaque)
1959 - Voulez vous danser avec moi? (Michel Boisrond)
1960 - L'affaire d'une nuit (Henri Verneuil)
1960 - La vérité (Henri-Georges Clouzot)
1960 - La bride sur le coup (Roger Vadim)
1960 - Les amours célèbres (Michel Boisrond)
1961 - Vie privée (Louis Malle)
1962 - Le repos du guerrier (Roger Vadim)
1963 - Le mépris (Jean-Luc Godard)
1963 - Une ravissante idiote (Edouard Molinaro)
1963 - Marie soleil (Antoine Bourseiller)
1965 - Chère Brigitte (Henri Koster)
1965 - Viva Maria (Louis Malle)
1965 - Masculin féminin (Jean-Luc Godard)
1966 - A coeur joie (Serge Bourguignon)
1967 - Histoires extraordinaires (Louis Malle)
1968 - Shalako (Edward Dmytryk)
1969 - Les femmes (Jean Aurel)
1970 - L'ours et la poupée (Michel Deville)
1970 - Les novices (Guy Casaril)
1970 - Boulevard du rhum (Robert Enrico)
1971 - Les pétroleuses (Christian-Jaque)
1973 - Don Juan 1973 (Roger Vadim)
1973 - L'histoire très bonne et très joyeuse de Colinot Trousse chemise (Nina Companeez)



No hay comentarios:

Publicar un comentario